DON
- Dossier Spécial Dons (La Croix)
Augmentation des dons de 22% entre le premier semestre 2019 et le premier semestre 2020. Principalement les organisations du domaine de la santé et du soutien aux précaires.
Pourquoi donne-t-on ? Trois grandes raisons :
- Les motivations altruistes : on donne par souci de l’autre, par empathie pour quelqu’un en détresse, sans attendre de retour pour soi
- On donne pour recevoir une contrepartie – réduction d’impôt ou cadeau –, ou parce que ça permet d’avoir une bonne estime de soi, ne pas se sentir coupable, ou encore parce que c’est l’occasion de montrer aux autres qu’on est généreux. C’est la part sombre du don.
- De nombreux dons sont faits pour respecter le principe de la réciprocité : si vous avez reçu du bien, vous devez rendre. Le don est une obligation morale.
« Les associations directement liées à la crise sanitaire ont en général bénéficié d’un soutien très fort, comme la Fondation des hôpitaux ou l’Institut Pasteur. Cet élan de générosité a aussi touché des associations intervenant dans le domaine social, l’environnement, ou encore la défense des animaux. Certains organismes connaissent au contraire de grandes difficultés, notamment ceux qui se financent par des collectes de rue, des galas ou des opérations de brocante. » Nathalie Blum, Directrice générale du Don en confiance
DON INTERGÉNÉRATIONNEL
- Défiscaliser les dons entre les générations : pour ou contre ? (Les Echos)
“Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a proposé de faciliter les donations entre générations. Comment ? Selon Bercy, l’idée pourrait être d’alléger la fiscalité qui s’applique aux donations, par exemple en augmentant le montant transmissible sans droits à payer.”
POUR (Jean-François Faure, PDG et fondateur d’aucoffre.com) : « La transmission d’épargne entre les générations est le levier majeur pour libérer l’épargne. » […] « Selon moi, il ne faut pas être dans une posture répressive, comme celle de l’impôt, mais dans une posture positive comme celle de la transmission facilitée. C’est une démarche par définition positive puisque cela part de la volonté de donner. A terme cet argent sera réinjecté dans l’économie réelle, et donc par ricochet ressortira dans les caisses de l’Etat via la TVA – qui finance la majorité de l’investissement public »
CONTRE (Boris Vallaud – le député des Landes (PS)) : « Quand les uns ont fait de grosses économies, les autres ont fait de grosses dépenses. C’est donc, pour moi, une mesure non seulement injuste sur le plan social mais également aléatoire sur le plan économique. C’est un cadeau fait à quelques-uns. » […] « La proposition du gouvernement est une mesure à géométrie variable, et cela me gêne. C’est une tentative de retour « à la normale », alors que nous aspirons à un changement de modèle. »