ESS
- TRIBUNE « Des solutions existent pour aligner l’intérêt financier de l’entreprise avec un impact social et écologique positif » (Le Monde)
Même si la conception traditionnelle de l’entreprise à profit est bousculée par le développement de l’entreprise à mission, mue par la volonté d’orienter son objet social en faveur de l’intérêt générale, cette dernière peine à véritablement s’imposer. Les récents événements subvenus au sein de la direction de Danone interroge sur la pérennité de cette cause. Ainsi, comment inciter et accélérer l’émergence d’une Économie Sociale et Solidaire ?
De là, Pascal Demurger, directeur général de l’assureur MAIF, propose, dans une tribune au « Monde », de conditionner les aides publiques, les prélèvements sociaux et la fiscalité des bénéfices au comportement responsable des entreprises. Il affirme ainsi :
« Fiscalisons les dividendes en cas de plan social. Transformons l’impôt sur les sociétés en modulant son taux en fonction de la valeur produite en France. Imposons, dans le code des marchés publics, des critères environnementaux calqués sur les objectifs de l’accord de Paris. Conditionnons et proportionnons les droits de vote en assemblée générale d’actionnaires à une durée de présence au capital pour éviter les raids boursiers. »
PHILANTHROPIE
- La philanthropie des femmes, un phénomène invisibilisé (The Conversation)
« Les pratiques philanthropiques des femmes sont le plus souvent analysées à l’aune de celle des hommes, afin de déterminer s’il existe des différenciations entre les deux.
La philanthropie des femmes est aussi rendue invisible par le fait que le champ philanthropique est fortement structuré autour des couples. Un grand nombre de fondations sont créées par des couples. Dans le top 50 des donateurs pour l’année 2018, il y a 22 couples, 27 hommes seuls, 1 famille, 0 femme seule.
Les femmes contribueraient à transformer le secteur philanthropique lui-même car elles « changent la donne ». Se dessine ainsi une remise en cause de la philanthropie d’élite traditionnelle, celle des hommes blancs de plus de 50 ans, en quête de reconnaissance et de pouvoir, souvent centrée sur les désirs des donateurs plus que sur les besoins des récipiendaires.
Il est aujourd’hui essentiel de penser la philanthropie au prisme du genre. D’abord parce que cela permet d’appréhender différemment les rapports de pouvoir propres à la philanthropie, et à celle des élites en particulier (la plus connue et médiatisée). De plus, parce qu’elle est révélatrice plus largement, des mécanismes de domination masculine et d’invisibilisation du travail des femmes à l’oeuvre dans la société, activité de care (soin) peu valorisée et pourtant si essentielle. En outre, parce qu’elle montre comment l’émancipation et l’affirmation des femmes participent à construire une société plus juste et plus égalitaire. »
2 AVRIL, JOURNÉE MONDIALE DE SENSIBILISATION À L’AUTISME
- La Fondation Orange, grand mécène de l’autisme depuis 30 ans (Les Echos)
« Ce 2 avril, la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme est l’occasion de rappeler que ce handicap touche une personne sur 100. Loin d’être négligeable. Pourtant, peu de fondations d’entreprises s’y intéressent. « Parmi les sociétés du Cac 40, nous sommes les seuls à en faire un axe de mécénat, et ce depuis 1991 » pointe Elizabeth Tchoungui, Présidente déléguée de la Fondation Orange et Directrice exécutive, RSE, Diversité et Solidarité du groupe.
Chaque année, 3.500 personnes bénéficient du soutien de la fondation qui accorde 1 million d’euros par an à cette cause, sur ses 8 millions de budget (auxquels s’ajoutent les 23 millions d’euros de mécénat des filiales).
Nombre de salariés de l’opérateur de téléphonie mobile sont aussi embarqués dans ce challenge via du mécénat de compétences. Ainsi une centaine de bénévoles offrent du temps à l’association Volontaires pour les personnes avec autisme. « Ils partagent par exemple des activités de loisirs avec des jeunes et permettant aux parents de souffler ». »